Quelques infos sur la manière dont s’écrivent mes histoires

Vous le savez peut-être, ou vous l’avez remarqué en me lisant : je ne suis pas un écrivain professionnel. Par contre, je suis un besogneux intello. Donc, quand je me lance dans une activité, j’essaie de comprendre comment je peux travailler. Dans le cas de l’écriture, il existe (en gros) trois techniques :
– L’écriture intuitive
– L’écriture planifiée
– La méthode du flocon de neige

L’écriture intuitive consiste à se mettre devant son ordinateur et à se laisser guider par ses personnages, rien n’est programmé et on se lâche, emporté par la narration. C’est typiquement la manière dont les livres de Stephen King sont rédigés. L’opposé de cette méthode est l’écriture planifiée. On gère donc son récit comme un projet avec un planning et tout est prévu et décidé au départ. J.K. Rollings utilise cette technique.
La méthode du flocon de neige est une approche différente : vous démarrez par une phrase pour décrire votre livre et vos personnages. Ensuite vous développez cela sous la forme d’un paragraphe. Vous allez alors dépeindre vos personnages et les grandes étapes de votre roman. En bref, vous partez du plus générique, puis plongé vers les détails en alternant un coup sur les personnages, un coup sur le récit.

Ma méthode est plus tortueuse que cela. J’ai des contraintes fortes :
– Il n’y a que 2 portails des Cybérines en France ;
– Les évènements précédents ne peuvent pas être modifiés pour le besoin d’une autre histoire ;
– Les Cybérines n’ont pas d’intérêts pour les êtres humains ;
– Les Cybérines sont quasi immortelles, sauf si l’on détruit leur cœur et leur cerveau (dans cet ordre) ;
– Les récits doivent s’appuyer sur des faits authentiques qui sont vérifiables sur internet ;
– Les femmes sont fortes et sauvent le monde ;
– Les gentils sont laids et les méchants sont beaux et séduisants ;
– Les Ghr’ur n’attaqueront jamais un être humain.

Sachant cela, mes personnages doivent évoluer au milieu de ces contraintes. L’approche créative a été très différente pour Pontmalduit et pour le Monstre de la Crypte.

Bien que j’aie anticipé les évènements à venir dans Pontmalduit, je n’ai pas su comment l’histoire allait réellement se dérouler. En fait, la dernière partie (avec André) a été une absolue surprise pour moi. Je devais conclure sans maîtriser la démarche. Et naturellement, ce personnage s’est imposé à moi.

Pour Le Monstre de la Crypte, la situation s’est avérée totalement différente. Je voulais une histoire où le culte de Montrocher (l’équivalent de Innsmouth dans les nouvelles de Lovecraft) enlève un individu. J’ai donc créé le personnage de Jean-Paul Serre et j’ai écrit son enfance ainsi que sa disparition. Il devait être sauvé par un détective. Le résultat me paraissait lourd et peu élégant, j’ai alors eu l’idée de changer de perspective et de prendre le point de vue du détective. J’avais une autre contrainte forte : le détective (Christophe) devait mourir en Chine. La grande difficulté a été de trouver un moyen pour le faire se rendre à destination.

Le nouveau récit que je suis en train d’écrire a encore plus d’exigences, car elle interagit avec le film Rambo, la bête du Gévaudan et de différents évènements historiques (idéalement, elle commence au moment de l’antiquité). Ce récit sera probablement plus long que les autres. Je pense aussi intégrer plus d’illustrations en donnant une meilleure place à l’image. Je vous donne donc rendez-vous dans cette nouvelle aventure. 🙂

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