Ce livre est un des plus mystérieux que l’on puisse trouver dans les bibliothèques privées. Il fait partie d’une trilogie dont les deux autres volumes sont Na meacanaig an t-saoghail a-muigh et Τον αγώνα των κόσμων. Apparemment, l’ensemble formerait une encyclopédie ayant pour objectif de sauver notre monde. Custodes de forés est mundum serait le résultat de plusieurs centaines d’années d’écriture. Rédigé en latin, ce livre est l’aboutissement d’un long travail de compilation réalisé par des moines et des prêtres de toutes les époques. La chose la plus mystérieuse est qu’il semble encore évoluer, car on retrouve certaines versions comprenant des passages dactylographiés. Il faut savoir que ce document est particulièrement difficile à trouver et à consulter, l’université de Laplace serait la seule à en posséder un exemplaire en France. Étrangement la bibliothèque d’une petite ville auvergnate, Pontmalduit, en aurait gardé une copie pendant quelques années, mais elle aurait été volée en 2020.
L’ouvrage est composé de quatre parties :
- Doctrinae infinitarum potestatum : il semble que cette partie soit extrêmement ancienne. Elle date sans doute de l’Antiquité. Certains experts pensent même qu’elle serait antérieure à l’épopée de Gilgamesh. À l’origine écrite sur des tablettes de pierre, depuis longtemps perdues, leur contenu aurait été traduit de l’akkadien vers le sanscrit, puis en grec pour arriver à une édition latine vers 400 après Jésus-Christ. Cette version aurait été amendée au VIIème siècle pour apporter de multiples précisions supplémentaires. La puissance de Dieu est décrite dans ce récit, ainsi que l’obligation de suivre ses enseignements en toute chose. On y trouve également une interprétation un peu particulière de la Bible où l’on comprend que le monde du mystère doit être exploré, mais uniquement par des élus bien identifiés. Tout au long du texte, de nombreux rituels sont présentés, à la fois pour convoquer les forces divines, mais aussi pour conjurer les démons, pour exorciser ou pour simplement s’adresser aux esprits du passé. Deux de ces rituels seraient à l’origine de l’écriture du célèbre roman « Frankenstein ; or, The Modern Prometheus » de Mary Wollstonecraft Godwin.
- Numquam interrogo actus angelorum : datant probablement de 900 après Jésus-Christ, ce texte est un long pamphlet sur l’obligation d’obéir aux ordres de l’Église. Le document serait centré sur le passage sur Terre du septième ange, jamais nommé dans la Bible ni dans le Coran : Saybirin, les autres étant Jibrīl, Michel, Isrāfīl, Azraël, Riḍwān et Malik. La créature céleste serait descendue sur notre monde pour punir les pécheurs de leur manque de foi. Semant la mort sur son chemin, elle volait la vie des humains en les faisant vieillir prématurément.
- Agnoscis daemones pugnare eos : la leçon de Saybirin n’ayant pas donné les résultats escomptés, Dieu demanda à Malik, le gardien des Enfers, d’ouvrir un portail pour libérer sur Terre un démon d’une puissance jusque-là inégalée : un insecte géant d’une taille de plusieurs centaines de mètres. Au Moyen Âge, il aurait ravagé une importante zone du continent asiatique. Sa furie destructrice aurait été si terrible, que l’intervention de l’ange Michel aurait été nécessaire pour le stopper. Une partie du récit décrit d’ailleurs de manière particulièrement détaillée les rituels qui auraient permis d’invoquer Michel et de révoquer cet insecte monstrueux.
- Excipons et studiis creaturarum divinarum et daemoniorum : c’est la dernière section ajoutée au livre. Elle semble dater du XVIIème siècle et raconte l’histoire de la traque, de la capture et de l’étude d’un ange, sans doute Saybirin. Elle a été rédigée en latin par le prêtre qui a lui-même mené cette chasse incroyable. Il est encore possible de trouver des copies ou des traductions de ce texte en anglais ou en français dissociées du reste de l’ouvrage.
Image par Robert C de Pixabay sous licence Creative Common, modifiée par Thibault Carrier sous licence Creative Common.

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