La gare d’Aigue-Ardente

La gare d’Aigue-Ardente

Construite dans les années mille huit cent cinquante, la gare de la petite métropole n’assure plus depuis longtemps que les lignes principales. Les connexions locales avec les villes d’Aiguesagèl, Pontmalduit, Castèthes, Pontinfèrn ou encore Montrocher sont réalisées par autocar. Les voies ferrées ne desservent plus que les destinations vers les villes de plus grande envergure comme Ussel, Aurillac, Aigurande ou Clermont-Ferrand. La période de prospérité de la région, grâce aux exportations de vin et de minerais, va ralentir à partir de 1895 avec la crise du phylloxera. Pendant tout le début du XXe siècle, Aigue-Ardente sera un nœud ferroviaire important, délestant Clermont du surplus de fret à destination du sud de la France. Cependant, sa réputation se trouve entachée par les actions de son chef d’établissement lors de la guerre de mille neuf cent quarante-cinq, avec la fourniture de trains utilisés par le régime de Vichy à des fins de déportation. C’est à cette période que le célèbre industriel Robert Delzons mit en place un système permettant de faire fuir et de protéger les juifs dans le parc des volcans. Cette histoire tourna court quand on se rendit compte que les deux mille cinq cents personnes ainsi dissimulées avaient en réalité disparu corps et âme. La famille Delzons est depuis cette époque considérée comme une des lignées maudites de la haute Auvergne.

La station de chemin de fer est aujourd’hui majoritairement centrée sur l’acheminement des passagers, stimulé par les villes thermales, mais aussi les universités de Laplace et de Sioule qui attirent de nombreux étudiants. Le volume insuffisant de voyageurs a forcé le conseil général à financer massivement les déplacements en autocar. Ainsi, sur les deux dernières années, moins de trois cents personnes ont utilisé ce moyen de transport.

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